Ook vanuit BEVER een negatief advies voor het windparkproject Bassilly

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Ook vanuit BEVER een negatief advies voor het windparkproject Bassilly

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Ook vanuit BEVER een negatief advies voor het windparkproject Bassilly - © Deschuyffeleer
 

Het Eoly-project voor de inplanting van zijn  windparkproject Bassilly in  Silly/Edingen krijgt ook vanuit Bever tegenwind. Dat blijkt uit het Franstalig negatief advies dat het college van burgemeester en schepenen heeft overgemaakt aan de bevoegde Waalse diensten. Dat advies wordt hierna in extenso weergegeven. De bestuursploeg van burgemeester Dirk Willem baseerde haar advies klaarblijkelijk mede op het enigszins andersluidend advies en de aanbevelingen van de Gemeentelijke Commissie voor Ruimtelijke Ordening (GECORO) evenals op de ingediende studies en bezwaren door de buurtbewoners, verenigd in het actiecomité KLAP vzw. De eindbeslissing over het al dan niet verlenen van de vergunning berust weliswaar bij het Waals gewest.

Textuele weergave

En séance du 17 novembre 2020, le collège a pris connaissance de l’avis et des recommandations du Gecoro (=CCATM, voir annexe 2) et des études et objections des riverains, réunis dans le comité KLAP.

L’avis du collège diverge de l’avis de la commission. Le collège voudrait exprimer ses réserves quant au project pour 4 éoliennes le long de l’autoroute E429, déposé par la firme Eoly Energy SA.

L’avis de la commune de Biévène s’avère négatif, et ceci basé sur les critères suivants (voir annexe 1 pour la motivation détaillée) :

1.    L’absence de droits privés nécessaires pour exploiter les turbines 2 et 3;

2.    L’impact paysager ;

3.    L’impact sur le patrimoine ;

4.    La distance par rapport aux habitations ;

5.    L’impact sonore ;

6.    L’impact sur la sécurité ;

7.    L’impact sur la santé ;

8.    L’impact des ombres portées et effets stroboscopiques ;

9.    L’impact sur la biodiversité ;

10. L’analyse des sites alternatifs ;

11. L’impact sur les biens immobiliers et sur les entreprises voisines

Nous avons été interpelé particulièrement par le cas de l’habitation située Torrezeel 24 (CSD donne pour adresse de cette habitation : Romont 24) : 

Distance : 517 mètres de T2, 545 mètres de T1

Sécurité : Cette maison se trouve pour T2 dans « le périmètre Seveso » et pour T1 au bord du « périmètre Seveso ». Dans le cas d’une approbation du projet, les habitants vivraient jour et nuit dans un périmètre d’une installation qui devrait ne jamais être permise : trop proche et trop dangereuse pour leur vie selon les normes Seveso…

Bruit : Selon des calculs qui m’ont été communiqués : Senvion 45.6 dB(A) en mode de fonctionnement normal. Avec l’échèle logarithmique des décibels, on parle presque du double du bruit acceptable selon les normes en vigueur en Flandre (maison isolée). Si la maison avait été en zone d’habitat flamande (ou le maximum est de 39dB(A) pendant la nuit), il y aurait eu un dépassement de 6.6 dB(A).  Considérant l’échelle logarithmique des DBA, on parle d’un bruit qui sera presque 4 fois plus fort que la norme maximale pour une maison en zone d’habitat flamande.

En plus, les calculs théoriques ne tiennent pas compte des directions du vent dominants Ouest-Sud-Ouest, qui causent une plus grande propagation du bruit dans la direction de Biévène, où surtout les habitants de Romont et de Torrezeel souffriront de tapage nocturne.

Pour les habitants autour de R8 (Torrezeel mais nommé Romont dans le dossier) et pour les habitants de Romont autour de R12 se trouvant dans zone d’habitat (appelé ZHCR dans le dossier), les risques sanitaires sont considérables.

Ma crainte est que le bridage proposé ne suffira pas pour limiter l’impact sur l’ habitation Torrezeel 24 et pour toutes les maisons impactées. Ma crainte est également que le bridage n’est pas garanti car pas contrôlable par les instances communales ou par les riverains.

Quand il s’agit du sommeil et donc de la santé publique, on doit se baser sur des mesures en période de nuit et pas sur des calculs théoriques.

Il nous semble impossible qu’un permis soit accordé à un projet qui nécessite un bridage acoustique extrême dès le stade de planification, plus des modules d’arrêt à cause des ombres portées et à cause de dangers importants au niveau de la biodiversité, d’autant plus qu’il s’agit d’un projet où les « pertes de sillage » s’élèvent à 10% et plus.

Ombres portées : La norme en Flandre est différente de celle de la Wallonie : en Flandre, la norme est ‘maximum 8 heures par année et 30 minutes par jour’ pour les ombres portées. Des calculs communiqués montrent que l’impact sur la maison Torrezeel 24 sera de l’ordre de 189 heures et jusque 1h38 par journée. Donc, du fait que les turbines se trouvent en Wallonie et la maison en Flandre, le promoteur semble se permettre dans ce projet de dépasser les normes flamandes avec un facteur de 23.6 (!) par rapport aux règles locales et un facteur fois 3 en durée par journée … Des simulations qui m’ont été communiquées montrent que cette maison aura jusque 159 jours par année des ombres portées. Là aussi l’argument du promoteur : un programme de bridage prévu  (pas de contrôle possible par les services communales ou par les riverains).

Là aussi les habitations de Romont et de Torrezeel seront grièvement atteintes.

Santé : je crains un impact considérable sur la santé des habitants de la maison Torrezeel 24 et pour le voisinage en général.

Valeur immobilière : je crains un impact considérable sur la valeur immobilière de cette habitation et du voisinage en général.

Sécurité : Une grande partie de la population de la commune utilise tous les jours le A8 pour aller travailler. Nous ne pouvons donc pas être d’accord avec une implantation prévue au lieu actuel pour turbine T1, à une distance beaucoup trop proche de l’autoroute. Nous référons aux arguments plus détaillés dans l’annexe.


ANNEXE 1 – motivation détaillée de l’avis négatif

I.1.           Note préalable

Dans ce dossier concret, Eoly ne dispose pas des droits privés nécessaires pour exploiter les turbines 2 et 3. Nous ne pouvons pas imaginer que les autorités compétentes dans ce dossier, vont accorder un permis de construction dans une telle situation.

I.2.           Impact paysager

I.2.1.          Ligne de force du paysage

Selon le cadre de référence de 2013 pour l’implantation d’éoliennes en région wallonne, le projet du parc éolien de Bassilly/Marcq ne respecte pas les critères suivants :

-    Les parcs se composant d’un minimum 5 éoliennes seront prioritaires. Ce n’est pas le cas dans ce projet vu que le parc éolien se compose de 4 éoliennes.

-    L’extension des parcs existants et l’implantation des nouveaux parcs à proximité des infrastructures structurantes sont privilégiés. Ce n’est pas le cas car la distance d’extension du parc doit être de 4 km. Or, il n’y a pas de parc éolien existant dans ce périmètre.

-    La composition d’un parc éolien se base sur les lignes de force déjà existantes. Or, le site présente une ligne de force en partie visible. En effet, l’autoroute A8 se trouve près du projet. Le composition du parc éolien se compose de 4 éoliennes.  Les éoliennes T1 et T2 se situent le long de l’A8, ce qui n’est pas le cas de T3 et T4.

-    Le site doit présenter une ligne de force clairement visible qui constitue une ligne d’appui que l’ordonnancement du parc éolien peut souligner. Or, le projet du parc éolien de Bassilly/Marcq ne présente pas d’alignement rectiligne. La ligne de force du paysage n’est pas donc respectée par rapport au relief (voir annexe n° point de vue de l’autoroute).

-    Si l’on se base sur une absence de ligne de force du paysage, le parc doit présenter une composition simple en alignement selon une forme géométrique simple. Or, la composition du parc ne représente pas une forme géométrique simple. Nous ne voyons pas sur quelles lignes de force le parc des 4 éoliennes s’appuie. Il n’y a donc pas d’organisation spatiale simple, facilement identifiable par l’observateur respectant les lignes de force.

-    La composition d’un parc éolien doit être lisible depuis le sol. Les lignes d’implantation doivent être simples et régulières. Les intervalles entre les alignements doivent être suffisants pour permettre la lisibilité dans le paysage. De plus, la composition du parc doit respecter une inter-distance régulière entre les éoliennes. Or, ce n’est pas le cas entre les 4 éoliennes.  L’inter-distance n’est pas respectée.

-    La séquence visuelle dans laquelle s’implante le projet n’est pas facilement identifiable et est différente en fonction du point de regard. Le suivi des éoliennes change entre T1 et T4 en fonction du point de regard.

-    Enfin, le parc éolien est divisé en deux parties par un bosquet et le pont de l’autoroute A8. T2 est donc séparée de T1, T3 et T4.

-    Il est également important de souligner que le parc éolien sera nettement plus haut que le Bois de Silly et impactera le paysage sur plusieurs kilomètres (voir annexe 1 – profil altimétrique).

I.2.2.          Point et ligne de vue remarquable ADESA

Des points et lignes de vue remarquable sont présents sur le site où les éoliennes sont prévues:

ü  PVR1 : sur les hauteur de la rue de la Chasse

ü  LVR2 : sur les hauteurs de la rue Petit Bruxelles en direction du Sud

ü  LVR3 : sur les hauteurs de la rue Moulin Duquesne en direction du Nord

ü  PVR4 : à la rue Warsbecq en direction de l'Ouest

Nous pouvons noter que :

ü  L'éolienne n°2 est située à une distance très proche de LVR3

ü  Les éoliennes n°3 et n°4 sont situées à une distance très proches de LVR2 et PVR1

La Convention européenne du paysage a été adoptée le 20 octobre 2000 (Convention de Florence).  Les états membres de l'Union européennes, dont la Belgique, sont signataires de cette convention. L'implantation des éoliennes rendrait irréversible le paysage situé sur les hauteurs de la rue Petit Bruxelles et à la rue Moulin Duquesne.

Les questions relatives au paysage ont été un des motifs pour lesquels un projet antérieur d'implantation d'éoliennes a été refusé il y quelques années sur ce même site.

Ce projet actuel n'est pas fondamentalement différent du projet précédent.  Il s'agit toujours d'implanter des éoliennes sur exactement le même site

.I.2.3.          Patrimoine

Les éoliennes que certains veulent installer dans ce cadre authentique dénaturent totalement cette harmonie campagnarde et portent une atteinte grave au patrimoine. Ce cadre (monuments et sites) ne mérite pas cette agression qu’elle ne demande aucunement.

En effet, il y aurait alors une contradiction totale et flagrante avec les valeurs défendues ci-dessus en ce qui concerne les valeurs du patrimoine et de la nature soulignées par les instances publiques et les personnes privées. Ces valeurs patrimoniales méritent notre respect total.

I.2.4.          Distance par rapport aux habitations

L'impact visuel des éoliennes dans le paysage est un fait concret et non négligeable. Le paysage va être saturé avec les éoliennes.

Les turbines se trouvent, par rapport à 19 habitations, à une distance inférieure au critère de ‘4 fois la hauteur totale des éoliennes’. Pour 4 habitations dans ce dossier, c’est même le cas avec plusieurs turbines à la fois.

I.3.           Impact sonore

Les calculs de l’étude de CSD Ingénieurs montrent que les normes seront dépassées jour et nuit, alors qu’Eoly promet au public que les normes seront strictement respectées.

Le respect des normes est d’autant plus important que :

- la science montre qu’en réalité le dépassement est considérablement plus grand que selon les calculs théoriques.

- une pénalité de minimum 5 dB ajoutée aux niveaux de bruit mesurés serait nécessaire à cause des caractéristiques du bruit éolien : ce bruit est extrêmement variable et imprédictible. Il présente des variations rapides et irrégulières.

- les dépassements des normes sont plus fréquents durant la nuit. Le niveau global du bruit et la quantité de modulation d’amplitude augmentent souvent durant la soirée, la nuit et le matin, tandis que les niveaux de bruit de fond sont plus bas et que les conditions de propagation du bruit sont plus favorables durant la période soir/nuit/matin.

- le bruit de fond nocturne est très bas autour du site, comme le montre l’étude de CSD Ingénieurs (p259-263).

- le sommeil et la santé des riverains seront grièvement atteints, vu l’exposition à long terme à ces bruits nocturnes. Le Conseil Supérieur de la Santé de Belgique a suggéré une limite de nuit de 35dB(A) et recommande entre autres de surveiller le statut sanitaire des riverains des projets éoliens.

Le bruit causé par les éoliennes est tel que les règles de distance vis-à-vis des maisons doivent être interprétées de la manière la plus stricte possible. Une exception qui s’appuie sur un bruit de fond de trafic routier, n’est pas soutenu par la science et serait tout à fait inacceptable vu le bruit de fond nocturne très bas sur le site.

Les riverains demandent - soutenu par la science - que la règle générale soit strictement respectée, d’autant plus que la norme de « 4 fois la hauteur de l'éolienne » ne répond pas du tout aux recommandations scientifiques de respecter une distance de 2km au minimum.

Si ces règles sont respectées (« 4 fois la hauteur »), aucune turbine n’est conforme à la règle et il n’y a pas de place pour ce projet d’Eoly à Bassilly et Marcq.

La science montre aussi que les techniques pour atténuer le bruit (p.ex. dentelles) font elles-mêmes parties des causes de nuisances. Elles ne constituent donc pas de solution. L’exemple donné dans le dossier de CSD Ingénieurs montre un impact limité uniquement sur les moyennes fréquences (voir sous point 6A).

La vraie solution (à part d’interdire le parc) est d’arrêter chaque nuit entre 22h et 7h les éoliennes pour ne pas nuire au sommeil, à la restauration mentale et à la santé en général des enfants et adultes habitant dans un périmètre de 1500 mètres autour de chaque turbine.

I.4.           Impact sur la sécurité

DEFAILLANCE STRUCTURELLE / SITUATION SPECIFIQUE DE LA TURBINE 1

·         La distance de 150 mètres par rapport à l'autoroute A8 n'est pas respectée pour l'éolienne T1.

·         Une analyse approfondie sur l’effet des turbulences de la turbine T3 vis-à-vis de la turbine T1 est manquante dans l’analyse de risque de l'EIE.  Vu le plan d’implantation de la turbine T1 à une distance de l’autoroute inférieure à la hauteur totale de l’éolienne et l’impact des turbulences de la turbine T3 sur la turbine T1, l’étude ne répond pas à la demande du cadre de référence.  Ce manquement est une partie clé, une partie importante, dans cette analyse.

·         D’autres auteurs estiment la chance de défaillance du mât (dans des circonstances sans turbulences supplémentaires) jusque 3500 fois plus élevée que celle estimée par CSD/SGS.

·         Il n’y a aucune contrainte pour implanter la turbine T1 à une distance de l’autoroute comme prescrit par la règle générale du Cadre des éoliennes (positionner l'éolienne à 150 mètres de l'autoroute).

·         Si on implante la turbine T1 plus au Sud, il n’y a aucune contrainte pour implanter également plus au Sud, tout en respectant les mêmes interdistances du projet actuel, les turbines T3 et T4.

BRIS ET PROJECTION DE PALES/PARTIE DES PALES : DISTANCES ET FREQUENCES

·         Des études scientifiques plus approfondies prédisent que – en cas de rupture d’une pale ou d’une partie d’une pale, les débris vont jusque 5.5 fois plus loin que l’étude de CSD/SGS ne le prévoit. Ces mêmes études prédisent que la possibilité d’un incident sérieux avec une pale est de l’ordre de 63 fois plus importante que les estimations de CSD/SGS.

·         CSD/SGS sous -estiment fortement les distances en se basant uniquement sur les chiffres pour la rupture et vol de pales entières (contre situation de rupture et vol de parties de pales) et en ne tenant pas compte de la force du vent sur les pales. De cette manière leurs chiffres et conclusions sont erronés car ils ne tiennent pas compte de 65% des incidents. En plus, ils se basent sur des chiffres de databases plus restreintes, moins nombreuses que d’autres auteurs (auteurs que nous citons).

·         13 maisons se trouvent - vis à vis des turbines du projet - dans un périmètre avec un risque trop élevé comme prescrit par la cellule RAM pour l’aménagement du territoire auprès des établissements Seveso.

·         Sur base de ces critères, aucune des 4 turbines ne peut être installées à BASSILLY et MARCQ.

I.5.           Impact sur la santé

Outre le bruit qu’elles génèrent par leur fonctionnement, les éoliennes sont à l’origine d’infrasons, des sons de basse fréquence, inférieurs à 20 Hz, et inaudibles par l’oreille humaine mais qui se propagent sur de longues distances (plus de 10 km!). Les infrasons ont pour conséquence de provoquer divers troubles vibro accoustiques.  Différentes études relient ces troubles à l’exposition aux infrasons qui pourrait conduire à l’apparition d’une large diversité d’effets sanitaires (fibroses, atteintes du système immunitaire, effets respiratoires, modifications morphologiques d’organes, etc). D’autres études on décrit des problèmes ressentis par les riverains, qui se traduisent par des troubles du sommeil, des maux de tête, des acouphènes, des troubles de l’équilibre ou des saignements de nez.

Les infrasons se propagent sur de très longues distances. Dans l’air, l’énergie d’une onde infrasonore de fréquence 10Hz diminue seulement de l’ordre de 0,1dB par kilomètre, à comparer avec une absorption de l’ordre de 10 dB pour un son de fréquence de 1 kHz.  Ces caractéristiques font qu’il est illusoire de vouloir se protéger des infrasons par des procédés classiques d’isolement et d’absorbation acoustique. Une réduction du niveau d’émission à la source est la seule solution possible.

En l’absence de réglementation nationale ou européenne sur les limites d’exposition aux infrasons, plusieurs pays ont procédé à des études épidémiologiques concluant à toute une cascade d’effets sanitaires.

En effet, dans d'autres pays d'Europe, ces nuisances sonores sont, par contre, prises plus au sérieux. C'est notamment le cas au Danemark, pionnier de l'éolien. Depuis 2014, le pays a suspendu la majorité des nouvelles implantations d'éoliennes sur son sol, en attente des résultats d'une étude sanitaire à grande échelle.

En mai 2016, l'assemblée des médecins allemands, réunie en congrès, a également recommandé l'arrêt du développement éolien en Allemagne, attestant les risques liés aux infrasons, et soulignant la carence des études et des critères de dangerosité retenus par les promoteurs et les constructeurs.

La très sérieuse revue médicale British Medical Journal a publié, pour sa part, en 2012 un article Editorial: Wind turbine noise, qui concluait à la preuve d'un lien étroit entre le bruit des éoliennes, une dégradation de la santé et une mauvaise qualité de sommeil. 

Dans le cas figure de Bassilly et Marcq, CSD fait allusion à ce manque de réglementation et fait appel à des études scientifiques (sans spécifier lesquelles) qui nient l’impact sur notre santé. Ceci n’est pas sérieux. Nous demandons, comme c’est le cas dans plusieurs pays européens que « le principe de précaution » soit appliqué et une distance minimale de 2 à 3 km des habitations (ce qui est appliqué dans d’autres pays) soit respectée.

I.6.           Impact des ombres portées et effets stroboscopiques

L’analyse de CSD Ingénieurs concernant l’ombre portée et l’effet stroboscopique est incomplète. Elle n’analyse que l’impact d’un seul type d’éolienne, qui a la même hauteur totale que les autres et des pales plus longues, mais qui aurait tout de même une « portée de l’ombre » moins grande.

La valeur calculée pour le récepteur R17 (3 fois plus que les récepteurs avoisinants) soulève des doutes concernant l’exactitude des calculs.

Des calculs qui m’ont été communiqués pour les 3 types d’éoliennes et les témoignages de nombreux riverains montrent que l’impact pour les riverains est sous-estimé quand il s’agit d’ombres portées tout comme cet impact dans d’autres domaines est également sous-estimé.

L’étude de CSD Ingénieurs pour la machine Senvion 4.2 M118 STE montre déjà des dépassements de la norme jusque 5x la norme et même 6x la norme pour l'habitation située rue Petit Bruxelles n°12.

L’auteur de l’étude en conclut qu’il faut un module d’arrêt pour toutes les 4 éoliennes.

En effet, les 4 éoliennes causeront des ombres portées sur des habitations et cela aussi bien durant la matinée que durant l’après-midi ou la soirée. De nombreuses maisons subiront des ombres portées pendant bien plus de 30 heures par année, de façon simultanée, cumulative ou répétitive.

Le « shadow module », module d’arrêt parmi tant d’autres modules, ne garantit pas le respect des normes et de notre santé.  Même les bureaux d’études ne semblent pas y croire.

En tant que riverains, nous demandons qu’on n’implante pas ces éoliennes ou bien qu’on mesure les ombres portées depuis la façade de toutes les maisons impactées.

I.7.           Impact sur la biodiversité

LES OISEAUX DU SITE

Le site de Bassilly et Marcq est un site d’une biodiversité rare – du point de vue ornithologique – pour lequel une interdiction formelle d’un projet d’éoliennes s’impose.

Sur le site, 59 espèces d’oiseaux explicitement mentionnées comme ‘sensibles’ ou ‘protégées’ (Cadre de référence/Note de référence pour la prise en compte de la biodiversité/oiseaux d’intérêt communautaire (Directive Européenne Oiseaux)/Directive Européenne habitats/document d’orientation de l’EU/Liste rouge des nicheurs en Wallonie) sont présents.

·         Toutes les 6 espèces explicitement mentionnées dans le ‘Cadre de référence’ sont présentes sur le site

·         Un grand nombre d’espèces explicitement mentionnées dans la ‘Note de référence pour la prise en compte de la biodiversité’ (nicheurs : 12 présentes sur 15 nommées, hivernant/en halte : 6 présentes sur 9 nommées, migrateurs : 2+3+8 présentes sur 37 observées en 2013) dont pour 4 espèces, les enjeux sont ‘non compensable actuellement’ et l’impact avec une diversité de 9 espèces présentes (de 10 possibles) jugé comme ‘majeur’

·         19 espèces d’intérêt communautaire sont présentes sur le site

·         29 des espèces présentes sur le site sont considérées comme ‘particulièrement vulnérables aux parc éoliens’ dans le document d’orientation de l’EU.

·         31 espèces – présentes sur le site – sont sur la ‘liste rouge des nicheurs’ (une liste de 65 espèces au total)

·         28 des 59 espèces ‘sensibles’ sont présentes sur le site et observées en quantité considérable par rapport à la population totale de Wallonie en 2010

·         40 espèces – présentes sur le site – dont l’implantation du parc sur le site de Bassilly et Marcq aura un impact ‘fort’.

L'EIE ne tient compte que d’une partie des espèces présentes sur le site.  L'EIE ne respecte pas - dans son analyse - les règles d’analyse imposées par le Cadre de référence ni la note de référence. L'EIE sous-estime – pour les espèces analysées – l’impact d’un projet éolien.  Les mesures d’atténuation proposées sont complètement insuffisantes.

Sur base de la riche biodiversité et du grand nombre d’oiseaux présents sur le site, la décision d’interdire l’implantation de toutes les éoliennes du projet est la conclusion logique.

LES CHAUVES-SOURIS DU SITE

La grande diversité des espèces de chauves-souris sur le site de Bassilly et Marcq (sur base d’une analyse par Natagora) et l’impact cumulatif sur la Sérotine commune, la Pipistrelle commune, la Noctule de Leisler (Roemer collision index de 5155), la Pipistrelle de Nathusius (Roemer collision index de 1991) et la Pipistrelle Pygmée), mène à la conclusion que les effets sur les chauves-souris doivent être considéré comme ‘non compensable’.

La décision d’une ‘implantation rédhibitoire’ s’impose.

Une deuxième conclusion est que, selon les règles du Cadre, les alternatives d’implantation doivent être étudiées.

Nous venons à la conclusion que l’analyse par CSD n’est pas conforme aux règles Wallonnes et que les mesures d’atténuation proposées dans l'EIE sont insuffisantes.

I.8.           Analyse des sites alternatifs

Une analyse détaillée d’un nombre de sites alternatifs, montre que les sites de Hautain et Hellebecq sont ‘prioritaires’ (possibilité d'y implanter minimum 5 turbines) par rapport au site de Bassilly et Marcq, et se trouvent tous les deux dans le ‘cercle d’exclusion mutuel’ autour du site de Bassilly et Marcq.

Etant donné que l'octroi d'un permis pour les éoliennes du site de Bassilly et Marcq réduit le potentiel d'implantation d'éoliennes de la zone, le projet ne respecte pas les règles du Cadre des éoliennes.

L’obligation d’étudier les alternatives d’implantation d’un projet similaire est aussi inscrite dans le Cadre de référence en cas d’impact significatif du projet sur les espèces et habitats protégés au sens des directives européennes, auxquelles les mesures d’atténuation ne permettent pas de répondre. Nous montrons que c’est le cas pour plusieurs espèces d’oiseaux présentes sur le site.

L’analyse des sites alternatifs– dans ce sens – manque dans l'EIE.

Notre propre analyse montre que le parc d'éoliennes à Bassilly et Marcq aura le plus grand impact sur le milieu biologique (les espèces et habitats protégés au sens des directives Européennes) parmi les 5 sites analysés. En comparaison avec les sites de Hautain, Hellebecq et Saintes, la différence est majeure.

La conclusion s’impose de déplacer ce projet vers un site alternatif.

I.9.           Impact sur les biens immobiliers et sur les entreprises voisines

Ces dernières années, l’évidence a grandi que la proximité des éoliennes a une influence néfaste sur la valeur des habitations. L’opinion des notaires belges en 2010 est dépassée et ne peut pas être sérieusement prise en compte.

Une évaluation concrète sur base d’études récentes faites dans des pays voisins (Pays-Bas, Allemagne) a montré que l’impact sur la valeur des habitations atteindrait entre 12 et 69 millions d’euros, et ce, sans aucune compensation.

En outre, le projet aurait aussi un effet immédiat sur la gestion d’au moins sept entreprises voisines qui sont sensibles à l’environnement, et ces éoliennes nuiraient à leur gagne-pain.

Le souci des gens est donc bien réel et basé sur des faits. Parler dans ce cadre d’un simple réflexe NIMBY (Not in my backyard) serait particulièrement mal placé.

Annexe 2: avis du Gecoro (CCATM)

WINDMOLENPROJECT EOLY ENERGY SA, AANVRAAG PLAATSEN EN EXPLOITEREN 4 WINDTURBINES, WAARVAN 3 IN BASSILLY EN 1 IN EDINGEN

De Gecoro heeft zijn advies aan het college opgemaakt op basis van omzendbrief RO/2014/02, afwegingskader en randvoorwaarden voor de oprichting van windturbines.

1)Ruimtelijk: bundeling en optimalisatie als fundamentele uitgangsprincipes

Ruimtelijk Structuurplan Vlaanderen vraagt ruimtelijke concentratie van windturbines, bijvoorbeeld in de nabijheid van markant in het landschap voorkomende infrastructuren zoals wegen, spoorwegen,… Is hier het geval. Waarschijnlijk meest interessante locatie voor aanvrager.

2)Grondgebruik:

Erg beperkt: funderingssokkel. Aanleg van de wegen, nodig voor de bouw en het onderhoud van de windturbines. Veronderstelt akkoord van de landbouwers.

3)Wonen

Impact op wooncomfort door geluidshinder, visuele hinder, slagschaduw, lichtbebakening.

Geluidsimpact

Afhankelijk van verschillende factoren, zoals de bronsterkte van de turbines, de opstellingsvorm, de ashoogte en het aantal windturbines. Ook de aard van de ondergrond (water, land), de afstand tot de omwonenden en het niveau van het achtergrondgeluid spelen een rol.

De mogelijke geluidsoverlast zal zeker met de overheersende zuidwestenwinden sterker zijn. De beslissing over het merk windturbine is nog niet gevallen.

De Gecoro adviseert om te opteren voor het type dat het meest geluidsarm is, zeker ’s nachts, zodat iedereen maximaal kan genieten van de nachtrust. Overdag is het mogelijk dat het geluid van de autosnelweg dat van de windturbines overstijgt.

De Gecoro vraagt om de Vlaamse normen te hanteren en om permanente decibelmeters te plaatsen bij de huizen die het dichtste bij de windturbines staan.

De Gecoro vraagt zich af wat er gebeurt als de grenswaarden overschreden worden.

Kan bebossing helpen als buffer?

Slagschaduw

Draaiende wieken van windturbines kunnen hinder veroorzaken door lichtreflecties en slagschaduw, zowel voor omwonenden als voor mensen die in de omgeving werken. Vlaamse norm is max 8u/jaar en max 30 min/dag.

Vraag om de windturbines uit te rusten met een stilstandvoorziening voor elke woning, wanneer die norm overschreden wordt; dus met een specifieke ‘shadow module’, die de windturbines uitschakelt als er problemen worden vastgesteld bij weersomstandigheden die de schaduweffecten in de hand werken.

Kan bebossing helpen als buffer?

 4)Landbouw

Agrarisch gebruik van landbouwgronden nauwelijks beperkt. Geen invloed geconstateerd op het gewas en het vee. Onder de leden zijn enkele paardenliefhebbers die kunnen bevestigen dat een windturbine geen problemen oplevert voor paarden, dat daar vlug gewenning optreedt. Iemand heeft weet van een manège bij een windturbine.

5)Bedrijventerreinen: /

 6)Zeehavengebieden: /

 7)Sport en recreatie: Geen campings, weekendverblijfparken,… in de buurt.

 8)Landschap

Vrij nieuwe ‘energielandschappen’ zijn een noodzaak vanuit de bezorgdheid om het aandeel van groene energievoorzieningen relevant op te drijven. Sluit aan bij grootschalige infrastructuur (A8/E429). Er worden 4 gelijke windturbines voorzien (gelijke hoogte en type).

Vraag om de pyloon onderaan groen te kleuren, naar analogie met het omliggende landschap, i.p.v. grijs of wit.

9)Veiligheid

Moeten gecertificeerd zijn. Vraag of er een risicoanalyse is gemaakt qua elektriciteit.

Vraag of er een omheining rond komt? Of de toegangswegen open of gesloten zijn?

 10)Natuur

Studies wijzen uit dat zo’n project toch wat impact heeft op vogels en vleermuizen: aanvaring, verstoring.

De Gecoro stelt daarom voor compensatiemaatregelen te vragen: extra broedplaatsen, nesten en voederplaatsen creëren in het Manhovebos. Bosaanplantingen, zeker richting Bever.

 11)MER-plicht

In dossier is een ‘Milieueffectonderzoek, niet-technische samenvatting’ in het Nederlands toegevoegd.

 12)Luchtvaart: /

13)Maximalisatie van de energetische productie

Optimale invulling van het gebied.

 14)Lokaal draagvlak

Informatievergadering geweest op 27/02/2019.

Vraag van aanvrager om infovergadering en nu openbaar onderzoek bekend te maken in onze gemeente.

De Gecoro bespreekt verder nog volgende punten in dit verband:

-Economisch, invloed op vastgoedprijs?

Indien men windturbines ziet in de verte, zal dit zeker geen invloed hebben op de vastgoedprijs. In de directe nabijheid wel.

-Iemand was aanwezig op de infovergadering vorig jaar en stelde vragen via mail, waarop hij geen antwoord heeft gekregen.

 Jammer dat dit windmolenproject volledig op Waals grondgebied komt en dat Bever enkel nadelen ervan zal hebben.

 

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24 nov 2020
Godelieve Deschuyffeleer
© Deschuyffeleer
 
 
 
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